Javascript Menu by Deluxe-Menu.com
     

H-France Review

H-France Review Vol. 6 (January 2006), No. 5

Alice Garner, A Shifting Shore: Locals, Outsiders, and the Transformation of a French Fishing Town, 1823-2000. Ithaca and London: Cornell University Press, 2005, 286 pp. Maps, figures, notes, bibliography, and index. $34.95 U.S. (cl), £20.50. ISBN 0-8014-4282-6.

Compte rendu par Renaud Morieux, Université de Reims.


Le développement de la civilisation des loisirs en France, à partir des dernières décennies du 18e siècle, a nourri la réflexion de nombreux historiens et anthropologues français, parmi lesquels les noms d’Alain Corbin et de Jean-Didier Urbain viennent immédiatement à l’esprit [1]. A la différence des guides touristiques ou des histoires locales, qui vantent les mérites de paysages aux vertus éternelles, cette nouvelle histoire des loisirs s’intéresse aux dimensions sociologiques du tourisme, aux relations entre écosystème et pratiques sociales, ou encore aux liens complexes tissés entre représentations du corps et perceptions de l’espace. C’est dans ce contexte intellectuel que s’inscrit la thèse de l’historienne australienne Alice Garner, dont est tiré ce livre [2].

The Shifting Shore aborde les transformations d’un petit port de pêche, La Teste, situé dans une baie du Sud-Ouest de la France, le bassin d’Arcachon, sous l’impact du tourisme. Contrairement à ce que qu’annonce le sous-titre de l’ouvrage, l’étude est centré sur le 19e siècle. L’origine du questionnement d’A. Garner est l’esthétisation des « fishing communities and their paraphernalia, the material of their working and domestic lives », particulièrement évidente dans les cartes postales. La question posée est alors « to know when and how this romanticization had begun, and what it was like for the people pictured to become the objet of tourists’ fascination » (p. 6). Si la première partie de ce programme a déjà été en bonne partie défrichée par d’autres historien(ne)s, le deuxième aspect est à la fois plus original, mais aussi plus délicat à mettre en œuvre comme on le verra. On peut d’ailleurs noter que ce processus n’est pas propre aux aires littorales, et que c’est à partir de la deuxième moitié du 18e siècle que se tisse en France un rapport nouveau à la nature et à l’environnement, l’attraction pour la montagne, la forêt ou la mer prenant le pas sur la répulsion [3].

L’entreprise s’est ensuite élargie à l’histoire des représentations variées d’un même espace, sujet à des tentatives d’appropriations multiples sur la longue durée. L’auteur propose ainsi de voir comment interagissent les représentations spatiales des « outsiders » ou des « visitors » (p. 6), ingénieurs, investisseurs ou touristes, avec l’« espace vécu » des « locals ». Le concept d’« espace vécu », emprunté au philosophe et sociologue marxiste Henri Lefebvre, est celui des pratiques, qu’A. Garner oppose à l’espace abstrait qui serait celui des planificateurs, administrateurs ou autres cartographes. D’un côté, des pêcheurs qui vivent d’un espace concret, de l’autre, des populations venus d’ailleurs qui veulent modifier le sens et la forme de cet espace. Sur les marges maritimes qu’étudie A. Garner, c’est au 19e siècle que se nouent des conflits nouveaux entre ces différents groupes, sur le rivage et sur la plage.

La première partie du livre, intitulée « The Colonizing Impulse », applique donc au Bassin d’Arcachon plusieurs des problématiques de Lefebvre, la politisation de l’espace, l’impérialisme de Paris par rapport au reste du territoire français, ou encore la multiplication des allers-retours entre le passé et le présent. À cet égard, A. Garner se met elle-même fréquemment en scène, passant à la première personne du singulier pour conter sa propre expérience de la traversée du Bassin (p. 53). Les quatre chapitres qui composent cette première partie sont consacrés à la description et à l’analyse de conflits déclenchés par des projets d’« amélioration » de la région considérée, dans le contexte de l’idéologie colonisatrice qui touche non seulement l’extérieur, mais aussi l’intérieur de la France à partir des années 1830. Entre le bassin d’Arcachon et Bordeaux, les Landes sont un espace semi-désertique, seulement peuplé de quelques bergers, qui attise les convoitises. Des compagnies sont alors fondées pour mettre en exploitation ces vastes étendues, par exemple en creusant un canal pour désenclaver la région. Envoyés sur le terrain, des administrateurs, des ingénieurs et des cartographes-hydrographes utilisent à l’envi une « rhetoric of transformation » (p. 25), proposant de faire des landes et du bassin un paradis pour agriculteurs. Ces visions font abstraction des populations qui résident déjà sur ce territoire, sauvages de l’intérieur voués à la disparition, ce qui nourrit les luttes.

Ces projets d’amélioration et de rentabilisation de l’espace sont également sensibles sur le rivage, où se déroule un autre type de conflit, portant cette fois sur les limites (chapitre 2). Comment tracer une limite démarquant des propriétés privées dans une zone qui, physiquement, est en changement constant, et qui ressortit du domaine public depuis plusieurs siècles ? Pour comprendre cette question, il faut remonter au 18e siècle, et même au siècle précédent, car le régime juridique des zones littorales est fixé par l’Ordonnance colbertienne sur la Marine de 1681. Les hésitations des autorités municipales, pour savoir si les prés salés ressortissent du domaine royal, et par là même sont inaliénables, ou bien si des particuliers peuvent se les approprier, ne cessent pas au 19e siècle. Cette démonstration de la fluidité de l’espace littoral, dont les limites sont toujours le fruit de conventions et de négociations, et donc toujours de luttes de pouvoirs et d’intérêts, est très convaincante. Des comparaisons avec d’autres aires géographiques auraient permis de montrer que cette opposition entre juristes et jurisconsultes, à propos des communaux, n’a en fait rien de spécifique à la région étudiée par A. Garner, ni même à la France, et illustre un processus de construction juridique de l’État-nation à l’échelle européenne [4].

La lutte entre la « science » et la résistance des populations se lit notamment dans l’échec du projet de développer un nouveau type de bateaux de pêche, plus grandes, pontées et à vapeur, pour remplacer les dangereuses pinasses, jugées responsables de nombreuses noyades de pêcheurs dans le Bassin. Loin d’être une résistance au changement en tant que tel, comme le pensent beaucoup d’administrateurs, le refus des pêcheurs est probablement dicté par une certaine rationalité économique : la concentration de la main-d’œuvre qui ne manquerait pas de résulter d’une telle innovation serait néfaste pour la communauté (chapitre 4).

La seconde partie de l’ouvrage, intitulée « Taming the shore », montre comment la fonction et le paysage du Bassin se modifient graduellement, à partir du moment où le tourisme se développe. La vision colonisatrice des nouveaux arrivants s’illustre dans les récits de voyage touristiques, qui font des Landes une frontière intérieure, dont les habitants sont comparés, selon les locuteurs, aux Australiens, aux Tahitiens ou encore aux tribus du Mont Atlas. La rencontre avec le pêcheur fait partie des morceaux de bravoure de ces témoignages, où la vision de l’autre est théâtralisée, jamais empathique (chapitre 5). Le lecteur familier de The Lure of the Sea d’Alain Corbin n’apprendra rien de nouveau ici, mais verra la confirmation des conclusions de cet historien sur une autre aire géographique. De même dans le chapitre suivant, qui montre l’impact sur la vie des habitants de la croissance de l’industrie touristique, à partir de l’ouverture d’une ligne de chemin de fer avec Bordeaux en 1841. Plus originale, la description du métier des « boatwomen », qui transportent sur leur dos les touristes des deux sexes à la descente du train pour éviter qu’ils ne se mouillent : cette inversion du rôle social des sexes, menaçante pour la conception bourgeoise du corps qui triomphe alors, conduit à l’interdiction de cette pratique. Plus largement, l’adaptation de la société locale au tourisme déclenche une ségrégation spatiale et sociale croissante entre les locaux et les nouveaux arrivants, qui imposent peu à peu de nouvelles normes corporelles, dans des règlements qui proscrivent la baignade indécente (chapitre 6).

Gagnée par l’hygiénisme à partir des années 1820, la ville d’Arcachon se voit dotée d’une nouvelle fonction, le thermalisme, accompagné de son cortège de malades et de médecins. Dans les années 1860, un nouveau quartier, la Ville d’Hiver, est bâti pour accueillir cette nouvelle population, où les considérations esthétiques et médicales le disputent au souci de séparation sociale d’avec le tout-venant (chapitre 7). Ce déferlement massif du tourisme, de plaisir puis de cure, sur le Bassin, nourrit les contradictions internes et les tensions entre les « locals ». Le même espace, la plage, est en effet utilisé comme lieu de travail pour certains et comme aire de loisirs pour d’autre, et le problème va s’accentuant à partir des années 1890, lorsque la plage de sable se rétrécit pour des raisons naturelles. En effet, pour satisfaire le désir des vacanciers, la plage doit être débarrassée de ses premiers occupants, les pêcheurs, qui sont peu à peu marginalisés. Ce processus de naturalisation et de purification de la plage, déjà observé par Jean-Didier Urbain, déclenche de nombreuses querelles, à propos de l’arrimage des barques de pêche, ou encore de l’étalage des filets sur le rivage. C’est donc l’ancienne question de l’accès au domaine maritime et de l’impossible partage des grèves qui est reformulée (chapitre 8).

Le fait est connu, la plage est aussi un théâtre, où l’on se montre comme au spectacle. Dans les années 1880-1890 sont élaborés plusieurs projets de constructions qui visent à tirer profit de ce goût de la « performance », tout en fournissant un « alternative space to the beach » (p. 174). Ainsi de cette jetée-palace sur pilotis imaginée par le Baron Michel en 1882, qui comprendrait une salle des fêtes, une salles de jeux et un restaurant, et récréerait une plage idéale, sans la mixité sociale des élites et de la foule. Une jetée est finalement construite à la fin du siècle, dont la fonction principale est de limiter l’érosion de la plage, mais aussi d’étendre l’espace dévolu aux loisirs (chapitre 9). Cette esthétisation de l’espace maritime apparaît aussi sur les cartes postales, qui font l’objet du dernier chapitre du livre. Ces documents montrent comment s’inventent une tradition locale et un pittoresque, s’appuyant sur des symboles régionaux, comme le costume des petits métiers typiques, et confondent l’homme et la nature dans un paysage atemporel. A. Garner analyse également finement les représentations sociales du corps, comparant des cartes postales montrant des pêcheuses d’huîtres et des baigneuses à la jetée. Évidemment, de telles représentations fixées sur le carton masquent à la fois le dynamisme et l’importance économique de ces activités, mais aussi les conflits internes aux populations locales en saison touristique.

C’est seulement dans l’épilogue qu’est traitée, de façon très succincte, la période postérieure à 1900 (3 pages seulement sur 212 pages de texte étant consacrées à la période d’après 1950), pendant lequel s’intensifie « la connexion entre le bassin d’Arcachon et le monde extérieur » (p. 195), ce qui amène de nouveaux conflits avec de nouveaux acteurs. Dans ces dernières pages, purement narratives, l’on passe sans transition de Jean Cocteau et de sa description des tanks américains à la raréfaction de l’huître plate dans le Bassin d’Arcachon (p. 201). Dans cette même page, des analogies gratuites laissent une impression étrange : « in 1914, the Portuguese oyster was banned from the Bassin ! One cannot help make a connection between the fear--in this time of war--of this outsider species and that of the invading German forces” (p. 201).

Cette remarque stylistique n’est pas anodine, car elle illustre une tendance auto-référentielle de l’auteure, qui rend parfois difficile de suivre la logique du raisonnement. Les titres ésotériques de certaines chapitres en sont un exemple, comme le chapitre 3 (« To suspend the Ocean ») ou le chapitre 4 (« Oceano Nox »). En outre, si A. Garner ne fait pas mystère de sa sympathie envers les « locaux » contre l’emprise croissante des « outsiders », certains passages ressortissent davantage de l’empathie et du jugement que de l’analyse. Le maire de La Teste, Taffart, défend ainsi avec passion ses administrés contre l’aliénation des prés salés : « unfortunately he would have to confront the colder argumentation [sic] of people with no personal link to the region » (p. 41). On pourrait multiplier les exemples de ce type, qui attribuent des sentiments aux acteurs lorsque les sources n’en disent rien.

Plus fondamentalement, l’opposition déterministe entre les « locals » et les « outsiders » est trop rigide, et néglige les instances intermédiaires qui brouillent la distinction par trop nette entre un État central dominateur et une périphérie soumise et dominée. De fait, l’étude d’A. Garner montre la variété des acteurs en présence, ministres, édiles locaux, ingénieurs, pêcheurs, baigneurs, médecins, ce qui aurait permis de se demander à partir de quand l’« outsider » se définit et est défini comme un « local ». De plus, on sait que cette catégorie, comme celle d’étranger, est éminemment ductile et toujours renégociée en fonction du contexte. Aborder ces relations sociales sous le seul prisme des représentations de l’espace fige l’opposition, en conférant à l’expérience sensible une plus grande légitimité à connaître la « réalité ». Ainsi, la perspective de l’ingénieur hydrographe Gairal est forcément tronquée par son statut d’observateur distant : « Gairal’s remoteness from the scene of the battle meant that he was working from this kind of reduced, simplified, and abstracted representation of the prés salés » (p. 42). De même, le Baron d’Haussez, préfet de Gironde qui voudrait transformer le Bassin en creusant un chenal d’accès et en fixant les dunes, est un doux rêveur : « The Baron, safely ensconced in his Bordeaux or Paris rooms, was free to let his mind run wild as he slid his finger across the lines and numbers of the hydrographic chart” (p. 59).

On s’étonne d’ailleurs, dans un ouvrage qui mobilise une grande variété de sources, correspondances administratives, rapports de police, minutes de conseils municipaux, cartes postales, récits de voyage, guides touristiques, de l’usage très limité qui est fait des cartes et des plans, au-delà de l’idée d’une différence entre espace figuré et espace vécu. Le livre traite généralement les cartes de façon… abstraite, en en restant souvent à des considérations métaphoriques, décontextualisées et quasi-métaphysiques (p. 49-52), là où elles auraient pu être étudiées d’un point de vue sémiologique, en s’intéressant au cadrage ou aux toponymes [5].

Si la vision des “outsiders” est abstraite et donc trompeuse, la connaissance intime de l’élément liquide par les pêcheurs, leur expérience concrète, sont le gage d’une connaissance plus vraie et finalement plus juste. Pourtant, comme toute représentation de l’espace, la perception des pêcheurs est elle aussi partielle. Les routiers des mers, auxquels A. Garner accorde une plus grande valeur qu’aux cartes abstraites des ingénieurs, qui sont « all the more removed from reality » (p. 56), font eux-mêmes une sélection dans le paysage. Plus que cette indéniable différence dans les modes de représentation de l’espace, c’est donc leur hiérarchisation par rapport à ladite réalité qui est gênante, d’autant que l’on connaît finalement très mal le point de vue des pêcheurs. Ainsi, le projet d’analyser la manière dont les « locaux » perçoivent l’arrivée des « outsiders », ou encore la façon dont ils réagissent face au « progrès » technique, se heurte à une difficulté structurelle : la pauvreté des sources permettant de le faire. Trop souvent, A. Garner en est réduite à accumuler des hypothèses qu’elle n’appuie d’aucune preuve. Ainsi de la résistance aux steamers dans le Bassin, dans les années 1830. Parmi les explications possibles, « one imagines that the fishermen experienced a loss of control : they no longer felt directly responsible for the movement of the boat across the surface of the water » (p. 74). Aucune citation n’appuie cette idée. De même, « the influx of fishing people from other regions of France--with their new skills, habits, and vocabulary-- must have influenced the way Bassin residents saw themselves and their place in the world » (p. 196). Même si c’est plausible, le lecteur est forcée de la croire sur parole, dés lors qu’aucune citation ou référence n’est fournie à l’appui de cette impression.

Finalement, c’est la notion même d’espace vécu, tel qu’elle est mobilisée par A. Garner, qui semble insuffisante à rendre compte de la complexité des pratiques et des relations sociales. Depuis les années 1960, nombre de géographes français, jamais cités ici, se sont intéressés à l’espace vécu. L’œuvre d’Armand Frémont, en particulier, fournit une grille d’analyse originale [5]. Dans la perspective de ces auteurs, l’accent est moins mis sur l’opposition représentation / réalité, quelque peu factice, que sur les niveaux sociaux et psychologiques d’appréhension de l’espace, prenant en compte le sexe, l’appartenance sociale, et la variété des échelles d’analyse spatiale. Ce concept d’espace vécu a été critiqué, certains proposant plutôt celui d’espace imaginé, dés lors que l’analyse porte d’abord sur les images (ou imaginaires) de l’environnement [6].

S’il ne s’agit pas ici de disqualifier cette approche souvent originale et passionnée de l’espace littoral comme lieu de luttes spatiales et sociales, le travail d’A. Garner montre la nécessité pour les historiens de clarifier encore le concept d’espace vécu.


NOTES

[1] Alain Corbin, The Lure of the Sea: The Discovery of the Seaside in the Western World 1750-1840 (Harmondsworth: Penguin, 1994); Jean-Didier Urbain, At the Beach, translated by Catherine Porter (Minneapolis: University of Minnesota Press, 2003).

[2] La thèse portait sur une période plus resserrée: Alice Garner, « Floating Worlds: Conflicting Representations of Sea and Shore in Arcachon and La Teste, 1830-1910 » (PhD diss.: University of Melbourne, 2001).

[3] L’histoire des représentations de l’environnement et du paysage à l’époque moderne s’est considérablement développée en France dans la dernière décennie. Au sein d’une bibliographie abondante, voir notamment Andrée Corvol dir., La nature en Révolution 1750-1800 (Paris: L’Harmattan, 1993). Sur la montagne, ce chantier a été ouvert par Philippe Joutard, L’invention du Mont-Blanc (Paris: Gallimard/Juillard, « Archives », 1986). Voir aussi Serge Briffaud, Naissance d’un paysage: la montagne pyrénéenne à la croisée des regards, XVIe-XIXe siècle (Toulouse: CIMA-CNRS, 1994). Sur la mer, voir Alain Cabantous, Les citoyens du large. Les identités maritimes en France (XVIIe-XIXe siècle) (Paris: Aubier, 1995); Gérard Le Bouëdec, François Chappé (textes réunis par), Représentations et Images du Littoral (Rennes: Presses Universitaires de Rennes, 1998); Karine Salomé, Les îles bretonnes: Une image en construction (1750-1914), Rennes: Presses Universitaires de Rennes, 2003). L’histoire socio-politique de la mer a également fait l’objet de nombreux travaux en français: voir par exemple Alain Cabantous, Les côtes barbares. Pilleurs d’épaves et sociétés littorales en France, 1680-1830 (Paris: Fayard, 1993); Gérard Le Bouëdec, Pouvoirs et littoraux du XVe au XXe s. (Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2000). Sous bénéfice d’inventaire, c’est davantage la forêt française que la mer qui semble avoir intéressé les historiens de langue anglaise: voir par exemple Peter Sahlins, Forest Rites. The War of the Demoiselles in Nineteenth-Century France (Cambridge, Mass.: Harvard University Press, 1994); Tamara Withed, Forests and Peasant Politics in Modern France (New Haven and London: Yale University Press, 2000).

[4] Janet M. Neeson, Commoners: Common Right, Enclosure and Social Change in England, 1700-1820 (Cambridge: Cambridge University Press, 1993).

[5] Christian Jacob, L’Empire des Cartes. Approche théorique de la cartographie à travers l'histoire (Paris: Albin Michel, 1992).

[6] A. Frémont, « Recherches sur l’espace vécu », L’Espace Géographique, 3 (1974) : 231-238 ; A. Frémont, La région, espace vécu (Paris : Presses Universitaires de France, 1976) ; M. J. Bertrand, A. Frémont, J. Gallais, A. Metton, dir., L’espace vécu, Colloque tenu à Rouen les 13 et 14 octobre 1976 (Paris: CNRS, 1979).

[7] Nyangatom, ‘Critique de l’ « espace vécu »’, Hérodote, 9, janvier-mars 1978, pp. 150-159.


Renaud Morieux
Université de Reims
renaudmorieux@hotmail.com


Copyright © 2006 by the Society for French Historical Studies, all rights reserved. The Society for French Historical Studies permits the electronic distribution for nonprofit educational purposes, provided that full and accurate credit is given to the author, the date of publication, and its location on the H-France website. No republication or distribution by print media will be permitted without permission. For any other proposed uses, contact the Editor-in-Chief of H-France.

H-France Review Vol. 6 (January 2006), No. 5

ISSN 1553-9172


For earlier reviews, please see H-Net's Review Archive


Maintained by the H-France Web Editorial Team